Cours mathémaitque sur les théories des nombres
1. Principe du bon ordre
2. Propriété archimédienne
4.1.1. Plus grand commun diviseur
4.1.2. Algorithme d'euclide
4.1.3. Plus petit commun multiple
4.2. Théorème fondamental de l'arithmétique
4.3. Congruences
4.3.1. Classes de congruence
Traditionnellement, la théorie des nombres est une branche des mathématiques qui s'occupe des propriétés des nombres entiers, qu'ils soient entiers naturels ou entiers relatifs. Plus généralement, le champ d'étude de cette théorie concerne une large classe de problèmes qui proviennent naturellement de l'étude des entiers. La théorie des nombres peut être divisée en plusieurs branches d'étude (théorie algébrique des nombres, théorie calculatoire des nombres, etc.) en fonction des méthodes utilisées et des questions traitées.
Nous avons choisi de présenter dans cet exposé que les sujets qui sont indispensables à l'étude de la mathématique et de la physique théorique ainsi que ceux devant faire absolument partie de la culture générale de l'ingénieur.
1. PRINCIPE DU BON ORDRE
Nous tiendrons
acquis ce principe qui dit que que tout ensemble
non vide contient
un plus petit élément.
Nous pouvons utiliser ce théorème pour démontrer une propriété importante des nombres appelée "propriété archimédienne" ou "axiome d'Archimède" qui s'énonce ainsi :
Pour où a est
non nul, il existe au moins un entier positif n tel que:
(4.1)
En d'autres termes, pour deux grandeurs inégales, il existe toujours un multiple entier de la plus petite, supérieur à la plus grande. Nous appelons "archimédien" des structures dont les éléments vérifient une propriété comparable (cf. chapitre de Théorie Des Ensembles).
Même si cela est trivial à comprendre faisons la démonstration car elle permet de voir le type de démarches utilisés par les mathématiciens quand ils doivent démontrer des éléments triviaux de ce type...
Démonstration:
Supposons le contraire en disant que
pour nous
avons :
(4.2)
Si nous démontrons que cela est absurde pour tout n alors nous aurons démontré la propriété archimédienne.
Considérons alors l'ensemble:
(4.3)
En utilisant le principe du bon ordre, nous déduisons qu'il
existe tel
que
pour
tout
.
Posons donc que ce plus petit élément est:
(4.4)
et nous avons donc aussi:
(4.5)
Comme par hypothèse
nous
devons alors avoir:
(4.6)
et si nous réarrangeons et simplifions:
(4.7)
et que nous simplifions le signe négatif nous devions donc avoir...:
(4.8)
d'où une contradiction évidente!
Cette contradiction amène
que l'hypothèse
initiale comme quoi pour
tout n alors est fausse et donc que la propriété archimédienne
est démontrée par l'absurde.
C.Q.F.D.
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